Le Groupe CIEL affiche un bénéfice de Rs 2 milliards pour le premier semestre de l’exercice 2023, boosté par les opérations du pôle hôtellerie, préfigurant une bonne performance pour l’ensemble de l’année.
Avec un chiffre d’affaires de près de 18 milliards, tous les pôles d’activités du groupe CIEL ont maintenu une croissance soutenue de leurs chiffre d’affaires. Commentant ces résultats, Jean-Pierre Dalais, Group Chief Executive de CIEL Limited indique : « Le Groupe récolte les fruits de sa stratégie à long terme et est en bonne voie pour améliorer sensiblement ses résultats cette année. Nous bénéficions de notre solide implantation dans des zones géographiques en fort développement. Nous comptons bien poursuivre notre croissance et à en faire bénéficier toutes nos parties prenantes, tant par nos performances opérationnelles que par la distribution de dividendes. »
La marge d’EBITDA s’est encore améliorée, passant de 17,1 % à 17,8 %. Le bénéfice par action du premier semestre s’est élevé à 0,74 roupie. Le flux de trésorerie (« Free Cash Flow ») disponible de Rs 1,6 milliard est 2,2 fois supérieur à celui du semestre comparable de l’exercice précédent.
La solidité du bilan est maintenue avec une dette nette et un ratio d’endettement à Rs 13,5 milliards et 33,1% respectivement et ce, en incluant le rachat par le Groupe des 24,9% de la participation d’Amethis Finance dans CIEL Finance financé par une levée d’obligation
Textile
Le pôle continue d’enregistrer de bonnes performances avec un chiffre d’affaires atteignant Rs 9,5 milliards, soit une amélioration de 28 % par rapport au premier semestre clos le 31 décembre 2021. Cette progression reflète une belle croissance des segments Woven (chemises) et Knitwear (pulls) au cours du deuxième trimestre particulièrement en Inde et à Madagascar. L’EBITDA s’est élevé à Rs 953 millions, contre Rs 660 millions au 31 décembre 2021 qui incluaient des coûts de fermeture de Rs 100 millions liés au partenariat stratégique avec COTONA. En conséquence, le bénéfice après impôts ressort à Rs 555 millions, soit une augmentation de 61 % par rapport au premier semestre de l’exercice précédent.
Finance
Avec un chiffre d’affaires de Rs 2,5 milliards, à comparer aux Rs 2,2 milliards du premier semestre de l’année précédente, le pôle continue d’afficher une croissance dynamique portée par BNI Madagascar avec un produit net bancaire en hausse. L’EBITDA du premier semestre a reculé de 19% pour s’établir à Rs 661 millions en raison de l’augmentation des provisions spécifiques pour créances douteuses et de la hausse des frais financiers sur les dépôts de BNI Madagascar. Toutefois, cette baisse a été largement compensée par un montant moins important de provisions chez Bank One et BNI au titre de la norme IFRS 9, permettant au bénéfice net de progresser de 43 % à Rs 528 millions. La part de 50 % du bénéfice de Bank One a atteint Rs 168 millions contre Rs 108 millions au premier semestre précédent. Le rachat par le Groupe de la participation de 24,9 % d’Amethis Finance dans CIEL Finance a été finalisé au cours du premier semestre. CIEL Finance est désormais détenu à 100 % par CIEL Limited.
Santé
Le pôle a enregistré une hausse de 15 % de son chiffre d’affaires à 1,9 milliard par rapport aux six premiers mois de l’exercice 2022 qui avait bénéficié des traitements liés au COVID, notamment à travers C-Care Mauritius. La baisse de l’EBITDA de Rs 467 millions à Rs 398 millions s’explique par le fait que le premier semestre précédent intégrait un résultat exceptionnel de Rs 62 millions provenant de la cession de l’activité nigériane. Si l’on exclut cette contribution exceptionnelle, l’EBITDA a fait preuve de résilience en ne diminuant que de Rs 7 millions par rapport à la même période de l’année précédente. Ainsi, le bénéfice après impôts s’établit à Rs 177 millions contre Rs 264 millions au premier semestre de l’exercice précédent.
Hôtellerie
Le chiffre d’affaires du semestre a augmenté de plus de 100 % pour atteindre Rs 4,1 milliards. L’EBITDA est passé de Rs 367 millions à Rs 1,2 milliard par rapport au premier semestre précèdent qui avait subi en partie la fermeture des frontières. La forte demande et les gains en efficacité opérationnelle continuent de profiter au pôle qui s’est restructuré, ce qui lui a permis d’améliorer ses marges. Le bénéfice après impôts s’élève à Rs 701 millions et inclut Rs 20 millions correspondant aux 50 % détenus par CIEL dans la joint-venture Anahita Résidences and Villas Limited. Le pôle a ainsi multiplié par six ses résultats par rapport au premier semestre pré-COVID qui affichait un bénéfice de Rs 99 millions au 31 décembre 2019. Cette bonne performance démontre que le pôle s’est remis des séquelles de la pandémie et est sur la voie d’un solide redressement.
Immobilier
Le pôle immobilier a réalisé un bon premier semestre avec les lancements réussis à travers :
- Nouvelle Usine, une destination urbaine offrant des espaces de bureaux à Floreal ;
- la régénération du bâtiment de Consolidated Fabrics Limited ;
- les ventes des Résidences La Pirogue, un projet “lifestyle » de luxe, en partenariat avec SUN
- la phase 1 du projet de développement durable à Ferney.
Compte tenu des coûts de pré-développement associés à ces projets, le pôle enregistre une perte après impôts de Rs 29 millions pour les six mois clos le 31 décembre 2022, à comparer à une perte de Rs 6 millions pour la période comparable de l’exercice précédent.
Agro
La part de CIEL dans le bénéfice attribuable d’Alteo Limited et de MIWA Sugar Limited, l’entité nouvellement constituée et cotée en bourse qui est propriétaire des activités d’Afrique de l’Est, à savoir TPC Ltd en Tanzanie et Transmara Sugar Ltd au Kenya, s’élève à Rs 185 millions contre Rs 149 millions pour le semestre clos le 31 décembre 2021. Chez Alteo Limited, l’amélioration sensible du prix du sucre a compensé la faiblesse de la récolte de 2022, tandis que sur le front de l’immobilier, la livraison des ventes résidentielles et la reprise des activités hôtelières ont stimulé le chiffre d’affaires et la rentabilité. Au niveau de MIWA Sugar, les résultats ont légèrement augmenté par rapport à l’année précédente en raison de la hausse des prix du sucre qui a compensé la baisse du tonnage de canne broyée au Kenya et la pression inflationniste sur les coûts des deux activités africaines.